J'habite une ville à "gros enjeu", avec un éclairage national disproportionné et donc une polarisation exacerbée. On ne peut donc pas ne pas tenir compte des étiquettes. Cependant, normalement ça n'est pas le cas. La gestion politique locale est éminemment POLITIQUE (polis : la cité), elle est faite de dizaines, de centaines de choix qui sont tous très importants, mais la gestion d'une commune est une chose bien différente de la gestion d'un pays, beaucoup plus "politique" dans le sens des partis.
J'ai pu ainsi vivre dans une ville de droite où le maire a soutenu des sans-papiers, et vivre dans une ville de gauche qui a "nettoyé" le centre ville des mendiants et marginaux. Je pense que, contrairement au gouvernement ou l'idéologie du parti passe (le plus souvent) l'idéologie d'une personne, une mairie est souvent assez petite pour que la personnalité du maire prime sur le parti auquel il/elle appartient.
Je pense qu'après l'état, la commune est l'échelon qui est le plus important dans notre vie quotidienne, ainsi, ce sont des élections importantes.
Heureusement, les gens ne s'y trompent pas, et la plupart des gens votent pour les municipales sans se préoccuper des enjeux nationaux ; malheureusement, la part qui le fait est suffisamment importante pour, bien souvent, faire basculer les mairies.
"Je crois que deux et deux sont quatre, Sganarelle, et que quatre et quatre sont huit"
Molière - Don Juan -