A peine rénové, l’ancien établissement de barbier qui se tenait dans les Bas-Quartiers faisait désormais office de taverne, pour qui voulait y étancher sa soif, rencontrer des contacts en tous genres, ou simplement avoir un bon aperçu de la racaille qui pouvait traîner dans cette partie de la cité du Chaos.
Hétéroclite était le qualificatif le plus approprié pour décrire la clientèle. Cela allait du simple pouilleux, habillé en guenilles, qui enfilait ses bières à tout rompre, afin de noyer ses soucis dans l’alcool, aux groupes de mineurs nains venus profiter de leur paie de fin de mois, qui s’esclaffaient bruyamment à la moindre remarque faite sur les elfes qui osaient les approcher à moins de cinq mètres, en passant par les nobliaux avides de sensations fortes, lassés par le luxe du centre-ville, ainsi que les quelques contremaîtres orcs utilisés par les esclavagistes, en raison de leur caractère plutôt inflexible...
Sombre à l’intérieur, le bâtiment comptait une salle principale, toujours remplie, ainsi qu’une mezzanine, plutôt occupée par les groupes qui voulaient se tenir à l’écart du reste.
Quelques bougies éclairaient mal l’ensemble, à dessein, pour masquer le manque cruel de décoration dans la taverne : celle-ci se résumait au simple mobilier. Nulle tapisserie, nulle croûte ornant les murs de cet édifice, uniquement destiné au recueillement en compagnie de la dive bouteille.
Derrière son bar, le tenancier, Mornagest, était souvent absent. Mais il avait plusieurs employés aussi hargneux que lui, quand il s’agissait de faire payer la note. Plus d’un maraud s’était retrouvé avec une main ou un bras en moins, et ce en toute impunité, pour n’avoir pas sû régler ses dettes.
Bien que chaotique, la taverne gardait le plus souvent un semblant de calme serein, tant que les esprits n’étaient pas échauffés par une quelconque affaire politique ou financière. Mornagest, ainsi que son personnel, n’intervenait que rarement en cas de grabuge, appréciant le spectacle affligeant d’ivrognes tentant lamentablement de régler à coups de poing mal placés leurs litiges alcooliques. Mais nul doute que le guerrier reprenait les choses en main, en cas de véritable émeute. Sa réputation, ainsi que sa cruauté, n’étaient plus à présenter aux clients, et ils se fixaient le plus souvent eux-mêmes leurs propres limites de la convenance.
Outre cette belle ambiance, l’établissement offrait un assez bon choix de boissons désaltérantes, presque toutes alcoolisées, par ailleurs.
Bière naine : 1 po
Bière orque : 1 po
Bière manostienne : 3 po
Bière trappiste (stock limité, le monastère est fermé depuis quelques temps) : 10 po
Vin elfique : 5 po
Vin d’Halruaa : 12 po
Vin pétillant de Lumenis : 6 po
Alcool de pommes de terre : 7 po
Alcool de riz : 9 po